Les beaux contes font les bons amis
Nous sommes sur la plage.
Difficile de bronzer idiote avec Martine.
Qu’est-ce qu’on fait ce soir ? Martine feuillette une abondante littérature journalistique à l’affût d’une activité quelconque.
Il est 16 h .Moi je lézarde au soleil. Aucune de ses propositions ne m’inspirent d’enthousiasme. Elle me dit : - regardetoi-même.
- Nuit du conte 18.30h, c’est loin Clans ?
- Au moins 1.30.h.
Mais les contes c’est la marotte de Martine, et puis là-haut, il y a ses copines,(Où n’a t-elle pas de copines, la merveilleuse Martine ?) celle qui organise et celle qui est entrain de faire un stage, de conteuse justement.
On y va, à une condition qu’on trouve une chambre, elle téléphone dans la seule auberge de quatre chambres, il en reste une. On est partie.
D’abord une petite route dans une vallée étroite et encaissée puis la montée sur Clans à environ 700 mètres d’altitude.
Quand on part de zéro, une jolie grimpette.
Personnellement, je n’aime pas trop ces routes en lacets.
Les montagnes me bouchent la vue, m’emmurent, ces montées et descentes, que ce soit à pied ou en voiture ne m’amusent pas. Arrivée à Clans, grand chapiteau sur la place de l’église avec buffet.
Nous prenons un billet qui nous donne droit à une soupe au pistou vers minuit et à écouter les conteurs et conteuses installés sur toutes les placettes du village, plus pittoresque tu meurs, petites estrades avec tapis d’orient, enfin on fait comme si, quelques projecteurs et on s’installe sur des chaises ou sur les marches des maisons.
La lune brille, la cloche de l’église ponctue les histoires fabuleuses.
C’est merveilleux, chaleureux, joyeux, magique, féérique, envoutant.
Ça vaut le voyage même de beaucoup plus loin que de St. Laurent d’Èze.
Vers deux heures du mat, Martine pique un peu du nez de temps en temps, moi je suis crevée mais j’écoute de toutes mes oreilles et de tout mon cœur.
On a fini par se coucher au petit matin. Au grand matin petit déj dans le jardin, cool ! et revisite du village qui a une église trop grande pour lui.
Les églises sont fermées à cause des pillards, mais on a trouvé le St. Pierre local qui a les clés. Il nous ouvre une porte à l’italienne derrière le chœur, je ne sais plus pour quelle raison elle n’est pas comme les autres et nous montre des fresques du XI ° siècle .
Interdit de les photographier, mais je mettrai les photos de Martine quand je les aurai. Vous savez bien : - Tout ce qui est interdit est autorisé…
On reprend la route
visite encore un petit village, ces petits villages de l’arrière pays perchés sont assez sidérants.
admire une petite chapelle et le paysage.
La magie envolée reste dans nos souvenirs le charme au coeur demeure.
À suivre.....